Escroquerie

Publié le par sermix

 EscroquerieImage 003:Elle se fait extorquer près de quatre millions F Cfa Écrit par C. O.M. Vendredi, 15 Janvier 2010 07:29 Le visa proposé à Philomène Tio n’était qu’un miroir aux alouettes Philomène Tio, 25 ans, ne connaîtra pas de sitôt la joie de mettre les pieds au Canada. Son ambition d’aller Outre Atlantique a été stoppée par un escroc. Sieur Mbeutcha, 45 ans, a eu à répondre, hier, du délit d’escroquerie devant le tribunal correctionnel de Yaoundé centre administratif. En juillet 2008, Philomène Tio, qui réside à Douala, est animée par le désir de voyager pour l’Europe, plus précisément pour l’Allemagne fédérale. Pour ce faire, elle sera mise en contact avec un certain Mbeutcha, à Yaoundé. D’où la nécessité pour elle de faire le déplacement de la capitale. Le contact est vite pris. Philomène Tio expose ses desiderata : dans un premier temps, l’obtention d’un passeport. Mbeutcha l’aidera effectivement, moyennant 610.000 F Cfa, à obtenir la précieuse pièce. Fin du premier acte. Philomène Tio reviendra à la charge pour solliciter un visa d’entrée en Allemagne, où réside sa grande sœur. Son interlocuteur lui fera comprendre qu’il n’a pas ses entrées de ce côté. Par contre, il lui propose la voie canadienne où il avait une relation bien placée à la présidence de la République, en la personne de Pierre Lendjeu Happi. Philomène Tio ne se fera pas prier pour accepter cette solution de rechange. La police au secours L’entrée en scène de ce second personnage va mettre Philomène Tio en confiance. Elle déboursera 2.150.000 F Cfa pour l’obtention des chèques de voyage. Mais, le couple Lendjeu - Mbeutcha va devenir de plus en plus exigeant. D’autres frais accessoires vont suivre. Le rendez-vous sera pris le 26 septembre 2008 pour l’embarquement. Mais, quarante-huit heures avant le jour ‘’j’’, on lui rapporte que le voyage n’aura plus lieu pour défaut de certaines pièces. Elle débourse encore 680 000 F Cfa supplémentaires. En fin de compte, Philomène Tio ne voyagera jamais. Roulée et dépitée, elle porte plainte contre Mbeutcha pour escroquerie en coaction à la direction de la police judiciaire, à Yaoundé. Entre temps, Pierre Lendjeu Happi, le lampiste dans cette affaire, a pris la poudre d’escampette. Dans le box des accusés, Mbeutcha, qui avait signé une reconnaissance de dette de 3.890 000 F Cfa dans les locaux de la police, n’a pas nié les faits. Seulement, a-t-il soutenu, il a été floué par Pierre Lendjeu. Ce dernier, selon le prévenu, serait l’objet d’un mandat d’amener du parquet à sa diligence. Le ministère public a rejeté tous ces arguments. Il a relevé que Mbeutcha était le seul vrai escroc. L’entrée en scène de Pierre Lendjeu n’était que des manœuvres pour « endormir » la victime. La plaidoirie de la défense n’a pas fait évoluer les débats. Le tribunal réserve le délibéré sur la culpabilité pour le 10 février.

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